L'Iran, le pays des ayatollah et des gens les plus accueillants du monde
Quoi ?! Tu pars en Iran ? Mais pour quoi faire ? C’est safe ? Tu vas te faire kidnapper…
Ce sont sans doute les premières réactions de tes potes, de ta famille, si tu leur dis que tu prévois de faire deux semaines de trip en République islamique d'Iran.
Évidemment, ce n’est pas un pays comme les autres (n’hésite pas à consulter mes autres articles pour être paré avant de partir).
Les femmes doivent toutes porter le voile, l’alcool est interdit, et les gens sont vraiment sympas.
L’hospitalité à l’iranienne
Là-bas, ce n’est pas Paris ou Bruxelles et tu vas vite t’en rendre compte.
D’abord, tu vas sans doute voir un tchador (ça veut dire «tente» en persan, sans faire de jeux de mots pourris). C’est un long voile souvent noir qui couvre entièrement le corps des femmes les plus pratiquantes.
Ensuite, tu rencontreras un Iranien qui te dira "Welcome to Iran", puis un autre qui te proposera une visite de sa ville.
"Welcome to Iran" et "Where are you from ?" sont les deux phrases que j’ai entendues 10 fois par jour durant mon séjour en Iran.
La première réponse qui te viendra à l’esprit quand on te proposera de visiter la ville sera de dire non car tu penseras certainement "Il m’a prise pour une planche à billets celui-là !".
Puis à la troisième proposition, c’est à dire 10 minutes après la deuxième, tu te laisseras tenter car après tout, qu’est-ce que tu risques à prendre le thé avec un inconnu dans un café ?
Le guide touristique qui n’est pas un guide touristique
C’est ce qui nous est arrivé avec Hessan (photo dessous)…
Peut-être qu’on a servis de cobayes pour un homme en pleine reconversion : job "guide touristique"... On ne le saura jamais.
Le don d'une carte Sim
Un autre exemple... Le deuxième jour de notre voyage à Téhéran, nous voulions prendre le bus pour aller à Ispahan. Une fois arrivés au terminal Jonub au sud de la ville, on s’arrête un instant pour vérifier notre chemin.
Un homme nous demande alors si on a besoin d’aide. Au final, il nous emmène jusqu’au guichet de réservation des bus, nous prend deux tickets pour Ispahan et nous donne sa carte Sim pour que l’on puisse téléphoner en Iran. Véridique.
Bon, il n’a pas sacrifié sa vie sociale pour nous. En fait, il avait deux cartes Sim sur lui, comme beaucoup d’Iraniens.
Des exemples comme celui-là, j’en ai plein dans mes bagages, comme tous les voyageurs qui se sont risqués à visiter ce pays.
L’Iran, un pays rempli de paradoxes
Les Iraniens et l’alcool
Avant de mettre un pied dans le pays, on a goûté et regoûté le vin azerbaïdjanais à Bakou, pendant notre correspondance. On savait qu’une fois à Téhéran, l’alcool c’était finito.
Quatre jours après, on buvait des shots avec un groupe de jeunes de Shiraz. Les shots c’était pas notre idée, j’ai passé l’âge.
Je ne pourrais pas t'indiquer le nombre exact d’Iraniens qui m’ont raconté fabriquer eux-même leur alcool ou en acheter au marché noir. "Le meilleur whisky vient de Turquie et le moins cher d’Irak", nous a dit un jour un ispahanais hilare qui nous ramenait chez notre couchsurfer, parce qu’on s’était perdus en chemin.
C’est l’un des nombreux paradoxes de ce pays. Tout est interdit, mais tout devient possible, à l’abri des regards.
Entre tchador et voile rouge flashy
Toutes les femmes doivent porter le voile, c’est vrai. En Iran, tu verras beaucoup d’Iraniennes en tchador. Mais beaucoup d’autres, surtout les jeunes, en font un véritable accessoire de mode. Elles le portent sur l’arrière de la tête, voire laissent dépasser leurs cheveux, ou une tresse dans le dos. C’est censé être interdit mais beaucoup le font quand même.
C’est loin de l’image que l’on te renvoie en occident, celle d’un pays fermé où toutes les femmes se cachent sous des draps noirs.
La réalité est beaucoup plus nuancée que ce que l’on veut nous faire croire.
Donc à part pour se prendre une cuite teintée d’adrénaline, quel est l’intérêt d’aller en Iran ?
Non, ne pars pas là-bas en espérant te prendre une grosse biture avec le premier venu. On ne voyage pas en Iran pour ça même si on aime l’adrénaline.
Non, on voyage en Iran pour voir ses magnifiques monuments :
Et surtout pour rencontrer son peuple hyper accueillant : Moi, Tim, Sia et sa soeur nos deux couchsurfers, dans un bar karaoké de Shiraz.
Et puis, ça ne te fera pas de mal de ne pas picoler pendant 2 ou 3 semaines.
En conclusion, profite d’y aller maintenant, tant qu’il est encore temps. Le pays n’est pas encore envahi par des bus de touristes mal élevés. Mais d’ici quelques années, la donne pourrait sérieusement changer.
Pauline
Source : unlovedcountries.com/iran/
Relayé par René Dumonceau
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