Le nouveau paradigme de la psychologie énergétique
La psychologie (ou psychothérapie) énergétique est issue d’une innovation thérapeutique qui est le fait d’un psychologue clinicien, le docteur Roger Callahan, découverte par hasard, comme cela est souvent le cas dans l’histoire de la psychothérapie. Depuis l’apparition de cette méthode, basée sur les principes de la médecine traditionnelle chinoise et notamment de l’acupuncture, de nombreuses modalités et manières de les utiliser sont apparues dans le champ clinique.
Toutes ces différentes techniques (y compris celles de l’Ayurveda) ont été regroupées aux USA sous l’appellation «Energy Psychology», que l’on peut traduire par «psychologie énergétique». Néanmoins, nous préférerons la dénomination «psychothérapie énergétique», car il s’agit d’abord de traiter les troubles, plutôt que d’en expliquer l’origine et les (dys)fonctionnements.
Comme bien souvent, la découverte de l’outil précède la théorie, et nous devons à plusieurs chercheurs d’avoir mené jusqu’à aujourd’hui, plus d’une centaine d’études publiées dans des revues scientifiques à comité de lecture (dont une quarantaine d’essais contrôlés randomisés) afin de poser les preuves de l’efficacité et les bases théoriques de cette nouvelle psychothérapie.
La «psychologie» ou la «psychothérapie» énergétique est aujourd’hui reconnue aux Etats-Unis par les principales fédérations de psychologues, de médecins et d’infirmiers pour son efficacité dans le traitement des troubles anxieux et de l’humeur, dont ceux du trouble de stress post-traumatique et de la dépression.
L’IFPEC, l'Institut Français de Psychologie énergétique Clinique, que je préside, a choisi d’appuyer son enseignement sur les formations américaines cliniques (ACEP et EFT Universe) validées l’APA (Association des Psychologues Américains) qui se basent sur les principes énoncés dans les manuels de pratique clinique. Par ce choix, nous nous différencions volontairement des approches non validées ou plus spirituelles telle que celles prônées par certains praticien(ne)s auto-proclamés de divers courants, issus de l’enseignement initial de la pratique énergétique.
La psychologie énergétique est une approche psychothérapique qui combine des méthodes cliniques établies (comme l’exposition par l’imagination et la pleine conscience) avec des interventions somatiques (telles que la stimulation manuelle de points d’acupuncture situés sur le visage, le haut du corps et les mains) pour obtenir un changement allant dans le sens d’une amélioration.
En utilisant le terme d’énergie dans son nom et ses modèles explicatifs, la psychothérapie énergétique s’est exposée à la critique, aux amalgames et au scepticisme quant à la mobilisation de formes vagues d’énergie dans le cadre d’une guérison (Feinstein, 2012). Les résultats obtenus en psychologie énergétique, tels qu’ils sont décrits par les praticiens, seraient sans doute mieux reçus si leurs modèles explicatifs mobilisaient exclusivement les termes du champ médical conventionnel. Parmi ces termes mieux acceptés, on pourrait compter la restructuration cognitive, le traitement par l’exposition, la désensibilisation, le contre-conditionnement, le traitement d’informations, les interventions sensorimotrices, la réorganisation neuronale ou même la modulation de l’expression génétique (Feinstein & Church, 2010), lesquels sont probablement tous impliqués dans le fonctionnement de la thérapie énergétique.
Un programme de recherche à long terme de la Harvard Medical School employant l’IRMf et les PET scans a démontré que la stimulation de certains points d’acupressure provoquait une réduction sensible de l’activité de l’amygdale et d’autres zones du système limbique (Dhond, Kettner et Napadow, 2007; Fang et al., 2009 ; Hui et al., 2000, 2005). Les protocoles de psychothérapie énergétique combinent la stimulation de points d’acupressure avec l’activation d’émotions dont le patient veut se débarrasser par l’exposition imaginaire, en gardant généralement à l’esprit un souvenir problématique ou un déclencheur émotionnel. Cela provoque simultanément une accentuation de l’état d’alerte (par l’exposition imaginaire) et une atténuation de l’état d’alerte (par les signaux électromagnétiques envoyés au système limbique lors de la stimulation d’acupoints). En réconciliant ces signaux contradictoires, le cerveau devient capable de faire face au souvenir ou au déclencheur sans que le système limbique ne soit activé. Si les chercheurs de Harvard ont utilisé la technique traditionnelle d’acupuncture avec des aiguilles comme principal moyen de stimuler les acupoints qu’ils étudiaient, un certain nombre d’autres chercheurs ont observé un retour à la normale des schémas d’ondes cérébrales à la suite d’un traitement par stimulation d’acupoints pour des troubles neurologiques et des troubles liés à l’anxiété (Diepold & Goldstein, 2009 ; Lambrou, Pratt et Chevalier, 2003 ; Swingle, 2010 ; Swingle, Pulos et Swingle, 2004). Une étude en double aveugle comparant l’acupuncture par ponction à l’aiguille avec la pression sans pénétration de la peau a également mis en évidence des résultats équivalents pour ces deux interventions (Takakura et Yajima, 2009). Que ce soit en utilisant des aiguilles, en stimulant manuellement ou en employant d’autres moyens, le processus est lancé par la génération d’un courant piézoélectrique (un courant électrique produit par la pression mécanique) selon le même principe que celui qui est utilisé pour produire l’étincelle dans les briquets dits « électroniques » ou les barbecues à gaz. Les courants électriques sont ensuite transmis aux cellules, aux organes et aux autres systèmes biologiques du corps par le biais des tissus conjonctifs (Oschman, 2003).
Nous avons donc là un mécanisme d’action plutôt bien établi pour les protocoles de psychologie énergétique : les signaux électriques produits par la stimulation des points d’acupressure choisis atténuent l’activité limbique. Un second procédé a été identifié, impliquant pour sa part les ondes cérébrales. L’imagerie par EEG a montré que la stimulation sensorielle à répétition – ici, la stimulation des points d’acupressure – provoque une forte augmentation de l’amplitude des ondes delta dans les zones du cerveau impliquées dans les souvenirs de peur. Après plusieurs minutes de stimulation, il a été montré que ces ondes delta amplifiées perturbaient les réseaux mnémoniques activés d’une manière qui rappelle le « système de révision naturelle de la mémoire » lié aux ondes delta du sommeil (Harper, 2012). En particulier, les récepteurs de glutamate des synapses, qui régulent les souvenirs de peur, seraient « dépotentialisés par ces puissantes ondes d’activation neuronale ». Lorsque les circuits neuronaux de l’amygdale, qui maintiennent l’état d’alerte, sont désactivés de la sorte (pendant quasiment n’importe quel protocole de thérapie par l’exposition employant la stimulation sensorielle à répétition sur la partie supérieure du corps, selon les recherches de Harper), « la base matérielle du souvenir de peur a été retirée ».
L’envoi de signaux désactivateurs à l’amygdale et la production d’ondes delta qui perturbent les réseaux mnémoniques activés semblent être deux manières qu’a la stimulation d’acupoints de mobiliser des énergies ayant un effet thérapeutique sur l’activité du cerveau. Ces mécanismes donnent à penser que le traitement d’affections graves comme le TSPT peut suivre un raisonnement logique sur le plan neurologique. Ce raisonnement suit les étapes suivantes. Premièrement, le TSPT, par essence psychophysiologique, implique une tendance à l’hyper-activation de l’amygdale. Deuxièmement, la stimulation d’acupoints génère des signaux désactivateurs et des ondes cérébrales tandis que l’état d’alerte est stimulé par l’exposition imaginaire. Troisièmement, ceux-ci provoquent une neutralisation de l’état d’alerte et une possible éradication des voies neuronales impliquées. Ce qui, quatrièmement, modifie de manière définitive les réponses conditionnées au souvenir ou au déclencheur. Cette formulation présente une logique possible pour l’explication des manières précises qu’a la stimulation d’acupoints d’être un principe actif des protocoles de psychologie énergétique par-delà les autres éléments habituellement compris dans les thérapies (l’alliance thérapeutique, la communication empathique, etc.).
Pour plus de renseignements, d'informations et de formation, vous pouvez participer au premier Congrès français de la psychologie énergétique qui se déroulera à Lyon les 18 et 19 mars prochains. Renseignements et inscriptions : https://www.quantum-way.com/congres-francais-de-psychologie-energetique/
Pour une formation complète à la psychologie énergétique : www.ifpec.org
Source : Publié le 16/02/2017 par Jean-Michel Gurret sur LINKEDIN
Relayé par un blog de René Dumonceau
Vous pouvez partager cet article à condition d’en respecter l’intégralité et d'en citer la source. Utilisez toujours votre discernement par rapport à ces écrits. Vous avez un Libre-Arbitre, alors utilisez-le et surtout, écoutez ce que vous dicte votre coeur. Lui seul détient votre vérité, laissez-le vous guider.
Ne laissez pas le stress de votre travail
rentrer chez vous avec vous :
Nettoyez et harmonisez
l'énergie de votre habitation
et de votre lieu de travail