Avant que je sois poussière, avant que la flamme ne soit éteinte
J’ai décidé d’être sur terre le côté face de mon empreinte. De grandes et belles paroles que voilà mais il y a des jours où il n’est pas si facile… de respecter cela ! Mon nom est FuGa, je suis devenu musicien et si je t’écris aujourd’hui, c’est pour te parler de la vie.
Etant né en Belgique, à Bruxelles, je suis le fruit d’une civilisation occidentale héritière de l’industrialisation et du progrès. Ne renions pas notre héritage, ni nos acquis, il fait bon vivr’ici….
J’ai décidé d’être sur terre le côté face de mon empreinte.
De grandes et belles paroles que voilà mais il y a des jours où il n’est pas si facile… de respecter cela ! Mon nom est FuGa, je suis devenu musicien et si je t’écris aujourd’hui, c’est pour te parler de la vie.
Etant né en Belgique, à Bruxelles, je suis le fruit d’une civilisation occidentale héritière de l’industrialisation et du progrès. Ne renions pas notre héritage, ni nos acquis, il fait bon vivr’ici….
Pourtant voilà, le sacrifice à payer est parfois énorme pour les personnes en quête de sens, d’authenticité. Dans cette société où tout a sa place, tout est automatisé, il est difficile de trouver son chemin et de laisser sa trace dans la chaîne robotisée.
T’ai-je dit que ma formation était ingénieur en gestion ? B'hein oui, j’ai travaillé plus de 10 ans dans le secteur de la finance.
Le 30 juin 2005, je suis sorti de l’université avec un beau diplôme en poche et un mois plus tard, je trouvais un travail.
Ma joie, à l’époque, était grande mais en réalité, elle a été de courte durée. Très vite je me suis aperçu que cette vie où j'étais enfermé dans un bureau, ne pourrait me satisfaire tout à fait.
Je viens donc te narrer ce qui, un jour, m’a animé, en te parlant de ces ados partis "A deux sur un bateau"...
Oui, on s’est tous fait remarquer !
En tant que jeunes adultes, il est très fréquent de vouloir se distinguer et de s’ouvrir au monde. C’est une des caractéristiques qui nous différencie complètement de l’âge adulte accompli.
Nous étions, en général, à cet âge, dans un schéma de responsabilités beaucoup moins développé que lorsque nous avons passé la porte du marché de l’emploi où sommes devenus parents.
L’insouciance, tel est le mot pour décrire nos amis, s’embarquant sans peur au ventre, pour dire bonjour à la vie. C’est ce sentiment-là qu’il faut se remémorer, c’est celui-là qui peut nous sauver.
Ne me méprenez pas ! Mon discours n’est pas de dire qu’il faut vivre la fleur aux dents sans se soucier d’où vient le vent mais qu’il faut savoir lâcher prise sur nos vies et autres pressions sociales qui nous entourent.
On devrait tous être capables de repartir du point neutre, ne serait-ce que pour une seconde, ce point neutre qui nous animait quand on partait en virée ou qu’on allait rejoindre notre bien-aimé(e)...
Oui, on pensait la vie comme si elle était sans maux !
Sans entrer dans des considérations métaphysiques, ça veut dire quoi pour vous "lâcher-prise" ?
Pour moi, cela veut "juste" dire que l’on peut se concentrer sur un sujet qui nous est cher sans être envahi par 1000 sentiments venant perturber notre stabilité émotionnelle.
Ça nous permet d’avoir les idées claires, nous percevons nos forces, nos faiblesses et nous comprenons comment agir dans notre environnement sans que le doute ne coupe court à la pensée ou nous emmène loin d’elle (en général, le temps passe très vite).
Cela m’arrive particulièrement souvent quand je compose de la musique ou que j’écris. L’écriture et la composition me permettent de m’évader et d’oublier les règles et les obligations de la vie quotidienne en les remplaçant par d’autres règles que j’accepte bien volontiers car je comprends pourquoi elles vont m’aider à m’exprimer.
On a tous des moments dans la journée où cela nous arrive, ne serait-ce que durant une seconde. Il faut pouvoir les identifier, comprendre pourquoi c’est arrivé et tenter de répliquer.
Ce que j’estime être l’étape supérieure, c’est quand je suis capable de lâcher-prise lorsque je n’exerce aucune activité particulière, quand je marche dans la rue, lorsque les premières idées du matin font leur entrée et que je ressens naturellement l’envie de me lever.
Non, on n’avait pas peur de ce que disaient ces salauds
Le regard des autres est un fardeau, bien lourd à porter, pour ceux qui veulent s’émanciper… la peur du "qu’en dira-t-on", une des principales causes de frustration.
"Je reste donc dans le rang pour vivre à l’ombre paisiblement". A l’ombre de qui, à l’ombre de quoi ?
Dites-moi donc qui sont ces gens qui savent mieux que nous, mieux que toi, la recette de la découverte du soi !
Aujourd’hui, je n’ai pas encore la joie d’être parent mais je me dis… "Comment pourrais-je aider mon enfant à trouver sa voie si d’aventure je n’avais pas trouvé la mienne ?"
Comment puis-je lui donner goût à la vie si je ne sais plus comment me réjouir du quotidien ?
Et maintenant que reste-t-il ?
La question a un million d'Euros est de savoir ce qui nous reste de cet état d’esprit.
Que reste-t-il des rêves que l’on s’était construits quand on étais jeunes ?
Sont-ils toujours présents ou à jamais oubliés ?
Ai-je laissé les idées d’un autre s’immiscer en moi et l’ai-je laissé prendre le contrôle de ma vie ?
Que sont nos routes devenues ?
Le plus difficile, c’est de garder le cap, c’est de garder la foi.
Dans mon cas, il est extrêmement important, "to keep the faith ", de pouvoir ressentir l’authenticité du message qui me porte et des actions que je veux entreprendre.
C’est pour cela que j’aime me remémorer l’état d’esprit dans lequel j’étais quand mon cœur était encore libre des stéréotypes de notre société.
Afin de te saluer je te donne en cadeau, avant tout autre quidam, les paroles non-éditées d’ "A deux sur un bateau" :
"Puisqu’à toute fable vient une morale,
Puisqu’à toute fin s’ajoute un point,
A chacun de trouver sa vague…
Dalalatatalatoutam 😊"
Bon vent !
Auteur : FuGa et sa merveilleuse voix. Retrouvez également FuGa sur sa page Facebook.
Publié par René Dumonceau
Vous pouvez partager cet article à condition d’en respecter l’intégralité et d'en citer la source. Publié dans le cadre de l'entraide entre élèves de Livementor, l'école en mieux !
MàJ 11/12/2021.