24 Mars 2018

Publié par Rene Dumonceau

Comment la méditation a changé ma vie

La méditation, on en entend beaucoup parler, pleine conscience, méditation guidée, marche méditative, beaucoup de techniques et aussi beaucoup de buzz. Mais est-ce un effet de mode ? Est-ce un nouveau business ? Ensemble nous allons répondre à toutes ces questions à travers mon histoire personnelle avec la méditation, histoire qui m’a mené à créer un site dédié à cette pratique millénaire.

En premier lieu qu’est-ce que la méditation ?

C’est une pratique qui a plus de 3000 ans et qui consiste principalement à développer soit sa concentration dans le cas de la méditation Samatha, soit la gestion de ses pensées, de ses émotions et la pleine conscience dans le cas la méditation Vipassana. Pour plus d’info vous pouvez lire mon article comment méditer.

Avant j’allais mal

C’était il y a 10 ans, j’avais alors 24 ans, je revenais de chez le psychiatre, et j’avais enfin mis les mots sur mes souffrances. Selon ce médecin de la tête, j’avais un déficit en sérotonine ce qui expliquait mes crises d’angoisse, mes doutes, mes peurs, mes ruminations. Il faut dire que je pouvais me triturer le cerveau des heures pour un truc aussi insignifiant qu’un texto mal interprété de ma petite amie de l’époque.

Alors quand on a mis des mots là-dessus, j’avais enfin quelque chose de concret, un déficit en sérotonine ça sonnait bien… il faut dire que j’étais passé par 3 psychiatres déjà. Bon le hic, il fallait prendre des pilules pendant deux ans, mais après cela je devais normalement aller mieux. Le deuxième hic c’est que sans amélioration dans les deux ans c’était pilules à vie, la psy était formelle.

Pendant deux ans, la vie fut plutôt belle avec ma béquille chimique, puis le temps fut venu de diminuer et d’arrêter mon bonheur en cachet. Seulement voilà, les angoisses ont recommencé, mon cerveau montait de nouveau dans les tours tel une formule 1 sur route verglacée.

La réponse de la psy fut sans appel : médoc à vie sinon rien. J’étais sous le choc, prendre ces trucs à vie, impossible pour moi. Il devait exister des solutions autres, en plus on ne pouvait pas boire d’alcool en même temps que les médicaments. J’ai donc refusé tout en décidant de mettre un terme à cette thérapie, je préférais vivre angoissé que vivre avec des médocs dont on commence à peine à découvrir les véritables effets secondaires. Pour info, il parait que cela rétrécit le cerveau, rien que ça. Je repris alors le cours de ma vie, alternant crises et moments plus calmes.

Thom

Ma première rencontre avec la méditation

Ma rencontre avec la méditation s’est faite peu après la fin de ma thérapie. En effet j’ai toujours été attiré par l’Inde, terre du yoga, de la méditation et de l’ayurvéda. Là-bas il y avait des gens assis toute la journée dans des temples et ces gens était heureux à ce qu’on disait. Il y avait forcément un truc à creuser. Et c’est comme ça en cherchant sur internet des exercices sur la méditation Vipassana que j’ai commencé. On était en 2008 et je faisais mes premières méditations dans mon salon, de manière irrégulière et avec un manque de technique qui me fait presque rire aujourd’hui.

Ma deuxième rencontre avec la méditation

Ma véritable rencontre avec cette technique arrivera lors d’un voyage en Inde en 2011, j’étais parti trois semaines avec un ami et nous avions décidé de nous arrêter quelques jours dans un ashram. Alors pour votre information, un ashram est un temple en Inde avec un maître qui enseigne soit la méditation soit le yoga.

Osho était un maître très connu dans les années 70. Son ashram se situe à Pune dans la montagne proche de Bombay. Là-bas j’ai fait une méditation appelée la méditation de la rose qui est une méditation guidée d’une heure où l’on entre contact profond avec son être en se connectant avec la terre et le ciel.

En ressortant de la salle, je me suis mis à marcher le long des jardins de l’ashram, sentant une boule chaude dans le bas ventre, je me suis assis sur un banc pour reprendre mes esprits, et là je me suis effondré en pleurs pendant 30 minutes.

Je ne serai plus jamais le même après cela. Je savais que la méditation était mon outil de guérison, et j’avais ouvert une porte en moi. Cette porte qui me guidera sur un chemin de vie vraiment spécial.

De retour en France, un soir chez une amie, je tombe "par hasard" sur le livre « Méditer au quotidien ». Etant un livre oublié par une connaissance qu’elle ne reverrait pas et devant ma réaction face à la découverte du bouquin, mon amie décide de me l’offrir.

Cette ouvrage m’apportera enfin du concret dans ma pratique.

Quant à moi, vous vous demandez peut-être où j’en étais de mes angoisses ? Et bien ça allait déjà beaucoup mieux puisque j’avais quitté un travail sous payé et peu gratifiant avec en bonus un pervers narcissique comme chef. Fan de snowboard, j’étais parti vendre des skis dans les Alpes, un rêve de longue date.

Méditer avec les moines au Cambodge

Revenons à notre histoire, je continue à méditer mais de manière assez peu régulière, en fait je médite quand ça ne va pas principalement. Et faire ça et bien c’est comme courir uniquement quand on est énervé. On ne progresse pas.

Fin 2012, je décide de partir en Asie pour 6 mois, un voyage qui finalement durera 3 ans et demi. C’est là que j’ai véritablement commencé à méditer.

J’ai vécu à Phnom Penh pendant presque la totalité de mon expatriation, j’ai monté 3 entreprises là-bas.

Dans le principal temple de la ville, il y avait des séances de méditations ouvertes au public, j’y suis allé deux à trois fois par semaine pendant plus d’un an. Je méditais entre 20 minutes et une heure, et le reste du temps je discutais avec le moine supérieur qui parlait anglais et français. C’est lui qui m’a appris le sens profond de la méditation et du lien entre le mental et l’esprit.

Malgré cela je n’étais pas encore au niveau de ma pratique actuelle, je méditais uniquement plusieurs fois par semaine alors qu’aujourd’hui je médite tous les jours.

Et j’ai vraiment commencé la méditation

Comme je l’ai dit plus haut, j’ai eu au Cambodge, 3 entreprises. La dernière était une boite de consulting. Je gérais de très gros projets avec parfois des moyens plus que limités. Allez apprendre à des Cambodgiens parlant à peine anglais, comment gérer une réception d’hôtel international.

Le stress était très présent, et j’avais du mal à gérer toute les facettes d’une vie d’expatrié trop agitée à mon goût.

Un matin où j’avais encore mal dormi, à cause d’un souci avec un de mes employés de l’époque, je réalisais que je ne voulais plus vivre cela. Il y avait alors deux solutions : arrêter d’entreprendre et commencer un job ou tenter la méditation quotidiennement comme me l’ont toujours recommandé les moines.

Bien sûr j’ai tenté la deuxième option sinon vous ne seriez pas en train de lire cet article.

Je me suis donné le challenge de méditer 10 minutes tous les matins pendant une semaine, qui s’est transformée en 1 mois puis en 6 mois.

C’est alors que j’ai vraiment connu les bienfaits de la méditation, j’ai rompu avec des relations toxiques sur le plan personnel et professionnel, j’ai pris du recul sur énormément de situations, et je suis enfin devenu calme et posé. On m’a dit il y a peu : «c’est dingue ce que tu peux être calme comme garçon…» Moi ? Le stressé qui devait être sous antidépresseur à vie ?

Alors mon conseil, si vous faites partie du club des angoissés de la vie : "n’abandonnez pas, là où il y a une volonté il y a un chemin".

Et pour la question de l’introduction à la méditation, elle n’est pas un effet de mode et elle séduit de plus en plus de personnes grâce aux bénéfices qu’elle apporte.

A très vite sur serelaxer.fr

Thom

Publié par René Dumonceau avec la collaboration de l'auteure.

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