27 Janvier 2020

Publié par Rene Dumonceau

Il n'y a jamais de "et voilà" chez moi...

J'ai toujours aimé écrire.

À 9 ans, j’écrivais des paroles de chansons que je jouais sur un piano électrique qui avait au moins 20 touches. (Au moins !).

Je ne me suis jamais lancée dans des études littéraires ou artistiques, alors que l'envie était là.

Est-ce que je le regrette ?

Parfois. Mais j’ai toujours tendance à me dire que c’est qu’il y avait une raison.

Je n’avais pas d’idée précise de ce que je voulais faire à la fin de mes études secondaires. J’avais une vague idée, sans plus. Travailler avec des enfants, peut-être.

J’ai entamé des études de psychologie à l’université, sans doute parce que toute ma famille y était allée et que cela semblait un choix logique. Ça ne m’a pas convenu. Trop grand. Trop impersonnel.

Un an plus tard, je me lançais dans des études d’instit.

Et voilà !

Enfin, sauf que si tu habitais dans ma tête, tu saurais qu’il n’y a pas de «et voilà».

D’ailleurs, ceux qui me connaissent un peu et qui ont déjà lu mes précédentes histoires doivent bien rire. (Nan, t’inquiète, je sais que tu ris AVEC moi, et non DE moi.)

C’est vrai. J’avoue. Il n’y a jamais de «et voilà» chez moi.

J’ai ainsi commencé à entreprendre toute une série d’activités, en parallèle à mon métier d’instit.

J’ai continué à écrire, non plus des chansons (hem, hem), mais des nouvelles, un roman, un journal, et bien d’autres textes.

J’ai monté un projet de vente de biscuits à des restaurants (j’ai un diplôme de chocolatière/pâtissière - formation suivie en cours du soir).

J’ai commencé à donner des cours de spinning (NDRené : Le spinning est une activité de cardio-training qui se pratique en salle (et avec de la musique !) sur des vélos fixes. La particularité de ce sport c’est qu’il n’y a pas d’âge pour le pratiquer et qu’il est accessible à tous).

J’ai aidé mon (à présent ex-) mari à monter sa boîte.

J’ai lancé un site e-commerce de vente de vêtements de sport pour femmes et organisé des événements bien-être dans les musées bruxellois.

Et j’en passe.

J’ai toujours rêvé de pouvoir un jour vivre de mes projets, de mes passions.

Il y a quelques mois, j'ai franchi le pas de prendre une pause-carrière. Décision difficile. La douce stabilité du salaire qui tombe tous les mois est confortable lorsque l’on est maman solo. Les congés scolaires aussi.

Depuis septembre 2019, c’est fini.

Ce qui est fini aussi, ce sont les «Madâââââââââme, il m’a traitééééééééééé…» (Mais, il t’a traité de quoi ?) «Madâââââââââme, ch’sais pas c’qu’on doit fêêêêêêêrrrrr…» (Mais, tu n’as pas entendu tes cinq camarades qui viennent de poser la même question ?).

Oh, doux silence à mes oreilles….

Je les aime, ces loulous, mais le métier d’enseignante n’était juste plus possible pour moi.

J’ai pris le mois de septembre pour me poser un peu. Faire le point sur ma situation. J’ai pleuré. Beaucoup. Je me suis apitoyée sur mon sort. (Merde quoi ! On a bien le droit de temps en temps !)

J’ai respiré un bon coup. J’ai pris le temps d’être fière d’avoir osé franchir le pas. J’ai ajusté les différents aspects administratifs, ceux qu’on déteste tous. Et puis je me suis dit : OK. C’est parti.

Je me suis lancée à fond dans ce que j’aime faire (et que je fais déjà depuis tant d'années).

Écrire.

Mais quel bonheur.

Putain ! Qu’est-ce que j’aime écrire.

Raconter des histoires.

Qu’est-ce que je l’aime, cette indépendance (même si c’est chaud, parfois) !

Alors, pourquoi je te dis tout ça ?

Parce que depuis le mois de novembre 2019, je m’en sors financièrement, uniquement avec mes activités de freelance !

Et j’en suis toute émue…

Ça peut sembler anodin aux yeux de certains, mais qu’est-ce que ça ne l’est pas !

C’est une victoire tellement importante.

C’est encore très bancal. Je le sais. C’est loin d’être gagné. Mais ça y est. Je touche ce rêve du bout des doigts.

Une chose est certaine, j’espère du fond du cœur ne jamais devoir revenir en arrière.

Et puis, en cas de coup dur, je peux toujours revendre ma robe de mariée, qui encombre depuis tant d'années une armoire dans le grenier de mes parents.

J’hésitais à la brûler, mais, tu vois, elle est vraiment trop belle...

Source : publié le 26/01/2020 par Cindy Latouche sur son profil Linkedin.

Cindy Latouche habite à Bruxelles, Belgique.

Storyteller, copywriter, rédactrice, relectrice et romancière.

Elle aime raconter des histoires. Créer. Inventer.

Elle rédige toutes sortes de textes : articles, newsletters, contenus pour votre site internet, nouvelles, histoires pour enfants, romans pour ados...

Elle vous accompagne également dans la correction, la relecture ou le remaniement de vos textes.

Cindy traduit des textes de l'anglais vers le français.

N'hésitez pas à la contacter...

cindylatouche.com

Relayé par René Dumonceau

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